Combien de temps avant la fin ? [LIBRE]

Lya érivais dans les couloirs de l'immense batiment. Elle savait qu'elle aurait du de puis longtemps regagnait sa chambre, mais l'envie ne la gagnait pas vraiment. De plus, elle ne savait où se trouvait celle-ci. Son instint lui soufflait plutôt de grimper toujours plus haut. Aussi trainnant sa grosse valise, quelque peu essoufflée, elle parcourait les couloirs à la recherche d'escalier qui gagnait les hauteurs.

Enfin, aprés la montée d'un escalier assez étroit et supposé interdit au élèves, elle atteignit le toit du lycée. Là, elle s'arréta net. Elle ne pouvait monter plus haut. Elle soupira lorsqu'un coup de vent plus violent que les autres fit voler ses cheveux dans le désordre le plus complet. Elle secoua simplement la tête sans vraiment chercher à remettre de l'ordre dans sa chevelure. Elle s'écarta un peu de la porte et s'approcha de la rambarde. Elle s'y accouda nochalamment, et s'abima dans la contemplation du paysage.

Soudain un bruit la tira de ses pensées. Il provenait de sa valise. Ecarquillant les yeux d'abords de surprise puis d'excuse, elle se précipita vers celle ci. Elle l'ouvrit avec précipitation, à peine le dernier loquet défait que la valise s'ouvrit brutalemment sous la pression d'une boule de poils blanche. Cette dernière jaillit de la valise, emportant avec elle de nombreuses paperasses et quelques vêtements.

Imala ! s'écria Lya, Tu pourrais faire attention !

Tandis que la chienne blanche s'ébrouait, Lya ramassat ses affaires et les rangea soigneusement. Puis elle referma la valise et se tourna vers son adorable bestiole. Cette dernière, une chienne au poils blancs trés entretenus avec une tache noire entre les yeux, et au yeux verts regardait sa maitresse avec un air de reproche.

Oui, je sais, murmura cette dernière, je n'aurais pas du t'enfermer si longtemps.

Elle s'assit contre la balustrade et appella sa chienne. Celle ci s'approcha et se lova avec délicatesse aux pieds de sa maitresse. Cette dernière tendit la main et lui gratouilla le dessus de la tête. C'est à ce moment qu'elle prit conscience qu'elle n'était pas seule.

Après avoir pris mes repères, ainsi que le numéro de portable de mes camarades de chambre, au cas où. Je m'étais enfin décidée à explorer un peu les environs. Ma seule obligation, ne pas quitter le bâtiment des élèves, les possibilités de me perdre seraient ainsi largement réduites.

J'avais réussi à trouver seule, la salle de repos, la salle d'étude et le réfectoire. En me baladant au premier étage, j'avais aussi découvert les chambres des garçons. Rien de vraiment intéressant ...

En retournant à ma chambre, j'avais aperçu un petit escalier. Il semblait m'appeler...

"Miharu, vient ... vient voir là haut"

Qu'est ce qu'il pouvait y avoir au-dessus ? Un troisième étage ? Je n'en avais pas entendu parlé. Les toits ? Les élèves avaient-ils accès à cet endroit ? Poussée par ma curiosité, je couru pour atteindre le haut. La porte donnait bien sur les toits. Je la refermais derrière moi avant de progresser un peu.

On voyait le cerisier.

Je m'assis un moment, l'air était doux, il n'y avait aucun bruit... ou presque.

La porte bougea, je me fis la plus petite possible et cessa de respirer. Une jeune femme apparut, je ne l'avais jamais vu. Etait-ce une élève ? Un professeur ? Une des directrices? Vérifiait-elle qu'il n'y ai personne ?

Elle ne faisait pas attention à moi. Je repris mon souffle.

Soudain:

Imala ! s'écria Lya, Tu pourrais faire attention !

Que disait-elle ? A qui parlait-elle ?
C'était un chien. Un joli petit chien d'ailleurs. Mais d'où était il sortit ? Il n'avait pas pu apparaitre de nulle part. De la valise ?

Oui, je sais, murmura cette dernière, je n'aurais pas du t'enfermer si longtemps.

Oui de la valise.

La jeune femme tourna la tête vers moi. En signe de gène, la mienne bascula à gauche tandis que mes lévres dessinaient le plus beau sourire possible.

*Sois ... Naturelle. ça te sauvera peut-être. Si tu n'as rien à faire là, dis que tu ne le savais pas. C'est la vérité ! *

Dans un flot d'idées de conversation plus idiotes les unes que les autres, une question se détacha.

"Je ne savais pas que les animaux étaient autorisés ici. C'est votre chienne ?"

J'avais prononcé cette phrase aussi simplement que possible, il ne fallait pas qu'elle le prenne mal. Mes yeux descendirent jusqu'à l'adorable boule de poils.

Lya sourit à la jeune demoiselle. Imala, moitié-louve et moitié malamute, agitée gentiment la queue, posant tour à tour son regard sur sa maitresse puis sur l'inconnue qui se trouvait en face d'elles. Lya lui gratta gentiment sous l'oreille et elle ferma les yeux de bonheur. Elle lui sourit gentiment, puis reporta son attention sur l'inconnue.

"Je ne savais pas que les animaux étaient autorisés ici. C'est votre chienne ?"

C'est à cette question que Lya répondit la chose suivante :

"Bonjour. Mon nom est Lya et voici Imala ma chienne se présenta-t-elle en désignant tour à tour elle et son chien. Je suis nouvelle dans cette établissement et j'ai la facheuse tendance à ne pas me soucier des règles."

Elle rit puis reprit :

"Ne t'inquiète pas, ma chienne est extrèmement gentille et bien dressée. Elle ne ferais pas de mal à une mouche."

Lya mentait. Elle n'avait pas le choix. Comment dire à quelqu'un que la chienne qui se tiens devant vous avec cette air si angélique est un monstre obéïssant aux doigts et à l'oeil de sa maitresse. Comment dire à une jeune fille, une élève, que si Lya lui ordonnait, ce fauve se jetterait sur elle est la tuerait ? Car, oui, Imala avait les babines rouge sang. Lya reprit la parole :

"Et toi ? Que fais tu ici ? Et qui es tu ?"